Le Belem (1896)

Dernier trois-mâts barque Français à coque en acier

Le Belem

Le Belem (1896) est le dernier trois-mâts barque français à coque en acier, un des plus anciens trois-mâts en Europe en état de navigation et le second plus grand voilier de France. Il a porté ce nom jusqu'en 1921 et depuis 1979.

Construit à Nantes, utilisé notamment dans les Antilles, puis tour à tour anglais, italien, puis à nouveau français, cet ancien voilier de charge, plusieurs fois transformé, motorisé et rebaptisé pour divers usages (croisière de luxe et navire-école), est finalement retrouvé par hasard à Venise dans un piteux état à la fin des années 1970, par un amateur nostalgique. Racheté grâce à l'appui de la Caisse d'épargne, mécène de la Fondation Belem qui entreprend sa restauration, il est aujourd'hui reconverti dans le cabotage, offre des stages d'initiation et de découverte aux passionnés, sert entre autres et accessoirement à la Marine nationale pour l'entraînement de ses mousses et apparaît dans les grands rassemblements de vieux gréements traditionnels.

Le Belem fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 février 1984.

En 2024, ce voilier de prestige transporte la flamme olympique d'Athènes à Marseille à l'occasion des Jeux olympiques de Paris.

Source : Wikipédia

Le Belem à Boulogne sur mer (du 2 au 5 septembre 2024)

Le célèbre 3 mâts, qui a transporté la flamme olympique entre Athènes et Marseille avant l’ouverture des Jeux de Paris, est attendu ce lundi 2 septembre 2024 à Boulogne sur mer

Le navire du 19e siècle sera amarré quai Gambetta jusqu’à jeudi. Le Belem accueillera un job dating organisé par la Caisse d’Epargne Hauts-de-France.

Le Belem qui a déjà fait escale à de nombreuses fois ces dernières années à Boulogne et Calais. A chacune de ses apparitions il attire de très nombreux curieux.

 

HISTORIQUE DU BELEM, TROIS-MÂTS À PHARE CARRÉ ET COQUE EN ACIER.

LE BELEM, TROIS-MÂTS À PHARE CARRÉ ET COQUE EN ACIER EST LE DERNIER DES GRANDS VOILIERS DE COMMERCE FRANÇAIS DU XIXÈME SIÈCLE ENCORE NAVIGUANT.

1896 - 1914 : L’ANTILLAIS DE NANTES

Le 23 décembre 1895, Fernand Crouan, de la maison Denis Crouan Fils, armateurs à Nantes, commande à Adolphe Dubigeon la construction d’un trois-mâts barque à coque d’acier. Il s’appellera Belem, du nom d’un port du Brésil où les Crouan ont fondé au début du XIXème siècle un comptoir commercial. Il doit servir au transport de marchandises. Les ingénieurs de Dubigeon mettent au point un navire relativement petit, élégant, rapide mais robuste, qui peut transporter jusqu’à 675 tonnes de chargement. Sa ligne vaut au Belem, dès sa naissance, le surnom prémonitoire de « yacht » de l’armement Crouan. Le Belem est construit en moins de 6 mois et lancé le 10 juin 1896... Il porte un équipage de 13 hommes. Sur sa proue, la devise « Ordem e Progresso » est celle du Brésil.

DES CAMPAGNES MOUVEMENTEES

Dès sa première campagne commerciale, le Belem est mis à rude épreuve. Il survit, au Brésil, à un violent incendie à bord, dans lequel les 115 mules de sa cargaison sont brûlées vives. Quelques années plus tard, le 8 mai 1902, le troismâts échappe par miracle à l’éruption de la Montagne Pelée, qui dévaste le port de St Pierre de la Martinique. En 90 secondes, une nuée ardente détruit la ville, ses 30 000 habitants et tous les navires de la rade. Le Belem, faute de place, avait dû aller s’ancrer la veille dans une autre baie. Ce contretemps sauve le trois-mâts et son équipage... Le Belem sillonne l’Atlantique jusqu’en 1914, effectuant des voyages qui durent jusqu’à six mois. Il transporte jusqu’en France des fèves de cacao d’Amazonie pour le célèbre chocolatier Menier d’abord, du rhum et du sucre des Antilles ensuite. Puis, à l’orée d’une guerre mondiale qui cause la destruction d’innombrables voiliers de commerce, le petit Antillais quitte la France pour d’autres rivages, d’autres pavillons, une autre vie : le Belem interrompt sa carrière commerciale, concurrencé par les « Vapeurs ».

1914 - 1951 : YACHT AU LONG COURS BRITANNIQUE

Devenu, en 1914, la propriété du duc de Westminster, qui lui fait subir de nombreuses transformations, le Belem entreprend de nouvelles aventures en tant que yacht, capable d’accueillir confortablement quelque 40 personnes, entre propriétaires, invités et équipage. En 1921, le Trois-mâts Belem change de propriétaire… et de nom. Cédé à l’Honourable Arthur E. Guinness, viceprésident des brasseries et grand amateur de navigation, le Belem prend le nom de Fantôme II. Sous pavillon britannique, il réalise alors le tour du monde du 29 mars 1923 au 2 mars 1924 en empruntant le Canal de Panama et celui de Suez. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le navire est désarmé à l’Ile de Wight où il demeure durant tout le conflit.

1951 - 1979 : NAVIRE-ECOLE ITALIEN

En 1952, devenu propriété de la Fondation Cini, Fantôme II arrive à Venise où il devient navire-école de l’Institut Scilla, destiné à la formation professionnelle des jeunes orphelins de marins. Transformé en barquentin, et perdant son grand phare, il est rebaptisé Giorgio Cini. De 1952 à 1965, il parcourt la Méditerranée puis est désarmé en 1967. Il sera finalement cédé aux carabiniers italiens.

DEPUIS 1979 : LE REVE CONTINUE GRACE A LA CAISSE D’EPARGNE

En 1978, le navire, après avoir recouvré son gréement d’origine, est mis en vente. Un projet commun entre l’Union Nationale des Caisses d’Epargne de France et de la Marine Nationale française voit le jour, qui vise à faire revenir le navire en France. C’est ainsi que les Caisses d’Epargne rachètent le Belem. En 1980, la Fondation Belem est créée. En 1981, il retrouve son nom d’origine : Belem, en hommage à son passé prestigieux. Le Belem est classé Monument Historique le 27 février 1984.

LE BELEM DEVIENT NAVIRE-ECOLE

Après cinq années de restauration, le Trois-mâts Belem est transformé en navire-école, pour le plus grand bonheur du public qui peut désormais prendre part à l’aventure en effectuant un stage à bord. Le Belem accueille à son bord chaque année, d’avril à septembre, 1.200 stagiaires venus découvrir le maniement d’un trois-mâts à phare carré et faire l’expérience de la vie en équipage à bord d’un des tous derniers grands voiliers du XIXème siècle encore naviguant dans le monde. Les stagiaires sont embarqués comme apprentis matelots de pont et encadrés par 16 hommes d’équipage Marine Marchande. Ils découvrent tout ce qui faisait le quotidien des marins à bord d’un des plus exceptionnels témoins de cette époque.

LE BELEM EST AUSSI AMBASSADEUR DE SON PAVILLON

Le 4 juillet 1986, il est à New York pour participer aux célébrations du centenaire de la Statue de la Liberté. En 2002, la Fondation, avec l’appui de son mécène, organise un voyage mémorial du dernier grand voilier français sur les routes de ses premières navigations transatlantiques. C’est ainsi que, près d’un siècle après y avoir chargé des marchandises pour la dernière fois, le Belem entre à nouveau dans le port de Belém do Parà. Le 8 mai 2002, il est à St Pierre de la Martinique à l’occasion du centenaire de l’éruption de la Montagne Pelée, tragique événement dont il est un miraculeux rescapé. En 2008, le Belem représente la France lors de la célébration du 400ème anniversaire de la Fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain. En 2012, le Belem représente le France à Londres au jubilé de diamant de la reine Elisabeth II et aux Jeux Olympiques.

Source : Fiche presse Fondation Belem

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Belem au large de brest 28 04 2012 1 min

Le belem

Belem, dernier trois-mâts a phare carré et coque acier

Date de dernière mise à jour : 20/04/2025